Contribution et protection sociale au cœur de l’AG de la fédération des centres sociaux Languedoc Roussillon

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Contribution et protection sociale au cœur de l’AG de la fédération des centres sociaux Languedoc Roussillon

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Ce samedi 13 avril, les participants à l’assemblée générale de la fédération Languedoc Roussillon ont débattu de protection sociale et de la contribution dans la société. Retour sur une mobilisation de réseau.
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« Venez témoigner et échanger sur votre contribution à la société et sur la protection sociale en France ». C’est la proposition que la Fédération des centres sociaux du Languedoc Roussillon a formulée aux centres sociaux de son réseau, après avoir participé, le 8 novembre dernier, au forum national pour une protection sociale solidaire, organisé par le Collectif pour une protection sociale solidaire. Parmi les pistes d’exploration évoquées en fin de forum : « Comment contribuons-nous à la société, autrement que par le travail salarié ? Est-ce que ces contributions doivent être reconnues et comment ?

« Nous avions envie de nous associer à cette réflexion et d’apporter notre pierre à l’édifice en nous intéressant à la reconnaissance des contributions - un des principes posés par le collectif - explique Maxime Leguillon. La protection sociale nous concerne tous ! ».

Pour animer ce processus, la fédération a réalisé et diffusé dans son réseau un support de présentation avec deux outils : une feuille de recueil de témoignages sur les contributions, une méthode d’animation collective, sur deux heures. Quelles sont nos contributions à la société ? Quelle place occupent-elles dans la vie des gens ? Quels en sont les effets ? Quelle reconnaissance de la société pourrait-être imaginée ? Individuellement ou collectivement, bénévoles et professionnels des centres ont pu s’intéresser à ces questions et y répondre.

Et samedi, les retours (une quarantaine) ont été présentés, puis débattus. Majoritairement, les témoignages étaient le fruit de bénévoles dans un centre social, et de quelques personnes qui sont dans des solidarités de voisinage (aide outils informatiques, enfants, écrivain public). De cette contribution bénévole, volontaire, les participants n’attendent pas grand-chose d’autre que le sentiment d’être utiles dans la société. Mais les échanges ne sont pas focalisés sur le bénévolat. Ils ont permis d’ouvrir des débats riches, autour de contributions dont on ne se demande pas si elles sont volontaires ou pas (le rôle des aidants, les solidarités dans la famille, entre amis), de l’enjeu environnemental d’une protection sociale, du risque de marchandisation des contributions si on cherche à ouvrir des droits en contrepartie, du lien solidarité collective et solidarités individuelles... Ce débat sur la reconnaissance des contributions ne doit pas, non plus, remettre en cause le fait que chacun a droit à des conditions de vie digne, et que , en tant que société, on doit s'assurer de cela...

Au sortir de ce beau temps de réflexion collective, deux phrases fortes : « peut-être que ce n’est pas l’ouverture de droits qui doit être recherchée pour reconnaître les contributions des individus à la société, mais, déjà, le fait que chacune et chacun, à travers de ses contributions, soit pleinement reconnu dans sa participation à une société, à une solidarité collective ». Et surtout, que des moments et des sujets comme ceux-ci « nous donnent une vraie bouffée d’oxygène, et permettent de nous situer, nous centres sociaux, comme acteurs et contributeurs à des enjeux de société pour lesquels nous avons tous quelque chose à dire et apporter ! »