Saison 2

En octobre 2020, le collectif s'est réuni pour un séminaire stratégique. L'objectif était de se projeter, dessiner les priorités pour l'action à mener en commun dans les deux années à venir, poursuivre le cheminement et les propositions pour une protection sociale plus juste et plus solidaire.

Une autre étape s'ouvre dans un autre contexte, que l'on pourrait grossièrement résumer par le moment où s'est tenu le séminaire : celui de la crise sanitaire du Covid-19, avec ce qu'elle a révélé - en termes de soin et de protection sociale - et exacerbé - en termes tant économiques que sociaux et environnementaux. Dans ce contexte, quelles actions prioriser ?

Nous avons choisi de poursuivre le cheminement en Carrefours de savoirs, avec deux questions à travailler :

La reconnaissance des contributions à la société au-delà du travail rémunéré.

Dans notre cheminement précédent, nous avions pris conscience que le système de protection sociale est organisé principalement autour du travail-emploi. C'est de là que sont issus les principaux droits, c'est principalement par les salaires que nous cotisons et contribuons financièrement au système.
Mais nous avons aussi mis en lumière qu'il y avait bien d'autres manières d'aider et d'être aidés. Des aides qui se jouent "ailleurs" et qui ne sont souvent pas reconnues, et quelques fois même empêchées. Des contributions à la société, hors du travail-emploi, essentielles mais pourtant non reconnues, n'ouvrant pas à des droits, mais dont la crise du Covid a rendu visible l'importance. Des activités d'entraide et de solidarité dont personne ne peut se passer.
Un sujet important que nous devions traiter.

Le cheminement de ce carrefour est décrit ici

Les réflexions de ce carrefour ont donné lieu au rapport "Un boulot de dingue".

L'alimentation comme un droit.

L'alimentation est l'une des bases du plancher social. Avoir les moyens pour vivre passe par une partie inconditionnelle (manger, dormir, se soigner) qui ne peut être fonction de nos contributions.
Les précédents carrefours avaient également mis en évidence le lien très fort entre alimentation et santé, l'impact de la qualité des aliments (pesticides, etc...), de la "mal-bouffe", sur la santé. C'est une problématique aux deux bouts de la chaine : les personnes en précarité et les paysans (impact des politiques économiques dans le secteur de la qualité de la production agricole et le revenu des paysans).
Il y a donc une tension à résoudre entre justice sociale et enjeux environnementaux autour de l'alimentation.
Nous avons choisi de démarrer par la question de l'accès et du choix à une alimentation durable et de qualité pour tous.

Les réflexions de ce carrefour ont donné lieu à une note de synthèse et alimenté la démarche "Territoires à VivreS"