Des comptes aux contes

Des comptes aux contes

Chapo
Adeptes de la métaphore, nous avons choisi de raconter nos aventures dans un récit qui se veut évolutif.
Corps

L’idée des contes est née lors du séminaire stratégique qui s’est tenu à Merville en juillet 2016. Le groupe avait pris connaissance des comptes de la protection sociale publiés par le Ministère des Affaires Sociales. Mais la protection sociale ne se résume pas aux lignes d’un budget. Elle touche aux vies de chacun et est partie intégrante de notre contrat social. L’idée de travailler sur une publication (ra)contant la protection sociale a germé. Elle s’appuyait entre autres sur l’affirmation d’un philosophe de l’économie, Patrick Viveret, qui estime qu’il faut savoir regarder les contes derrière les comptes.
 

La façon habituelle de parler de la protection sociale en France est bien représentée par le document de la DREES. Ce document présente « les comptes de la protection sociale ». Pour se parler de protection sociale, il y a des mots convenus, des façons de faire. On sait que cela touche à la santé, à ceci et cela. Selon nous, pour repenser la protection sociale sous l’angle de la justice sociale, il faut bien partir de ce qui est, « passer par la vie », et ne pas prendre la protection sociale uniquement « pour du cash ». La protection sociale, ce n’est pas seulement de l'argent qui transite de la poche des gens aux administrations puis à des formes de soutien, matériel ou financier. De cette réflexion, sont nés les « contes de la protection sociale ».

Le premier livret des «Les contes de la protection sociale » raconte le lancement de cette exploration citoyenne et propose un cadre de réflexion : pour penser la protection sociale en lien avec la vie des gens, il faut tenir compte d'un ensemble de dimensions plus large que celui que l'on retrouve dans les publications techniques. Il propose un schéma de référence, et détaille les points essentiels à tenir en compte.

Notre collectif a continué à chercher ensemble à quoi ressemblerait une protection sociale solidaire. Il en est arrivé à préciser sa vision de ce qui pourrait fonder ce changement, l'horizon vers lequel il souhaite se diriger. Le livret N°2 des "Contes de la protection sociale" présente cette vision, qui pourrait se résumer dans l'idée d'interdépendance, et les sept principes que nous proposons au débat public, pour avancer vers une protection sociale solidaire, à la fois plus juste et plus douce.

Dans notre cheminement, durant ces années d’exploration, nous avons croisé à plusieurs reprises la question du budget de la protection sociale. Nous avons pris conscience que ce budget, ce sont les ressources  monétaires que nous mettons en commun, de façon solidaire, pour répondre aux besoins de tous. Nous avons cherché à en comprendre les montants, les ressources, les prestations, dans le mode de fonctionnement actuel. Le livret n°3 des "Contes de la protection sociale" présente notre compréhension citoyenne sur le budget. Nous l'avons abordé d'une façon qui ne soit pas seulement technique mais qui fasse le lien avec nos vies. Nous avons renforcé notre envie d’inventer un panier qui ne laisse personne de côté.

Le Collectif a également publié deux "Cahiers de la protection sociale", complémentaires aux "Contes" :

Le Cahier n°1 "Histoires de vie et de protection sociale" a été écrit à partir des témoignages de vie et de protection sociale racontés par des personnes ayant participé à l’enquête «pour une protection sociale solidaire», menée par le Secours catholique, en partenariat avec le Collectif, durant l’année 2018

Le Cahier numéro n°2 "Prenez soin de vous, prenons soin de nous, vécus de confinement" analyse des enquêtes menées par des membres de l’Association Aequitaz, pendant le temps de confinement dû à l’épidémie de coronavirus, entre mars et mai 2020. Il s’agissait d’identifier, au plus près du vécu des personnes, les inégalités de situation face au confinement et à la possibilité de «prendre soin».

Enfin, les réflexions du Carrefour de savoirs "Reconnaitre les contributions au-delà du travail rémunéré" ont donné lieu à la publication d'un rapport "Un boulot de dingue", qui a pour objectif de rendre visible tout ce travail invisible et non rémunéré des personnes hors emploi et obtenir la reconnaissance que ces contributions sont utiles et vitales à la société.