Le panier de la protection sociale

Un panier de ressources

Le mot panier fait penser au panier circulant pour financer un événement. En fait, l’usage du panier pour illustrer la fiscalité et les finances tient à son étymologie. Le fiscus désigne le panier de jonc ou d’osier qui recueillait les deniers versés par les contribuables pour être remis à la caisse centrale de Rome ou à la caisse provinciale puis par extension à la caisse impériale.

La fiscalité, c’est une occasion de mutualiser ses ressources à des fins que l’on espère communes.

En France, le panier de la protection sociale se distingue d’autres paniers comme ceux de l’État ou des collectivités locales. Il représente près d’un tiers du Produit intérieur brut (PIB). C’est substantiel, un tiers du PIB affecté à divers dispositifs de solidarité collective. Ça vaut le coup de s’y intéresser !

Les domaines de la protection sociale

Ce panier a été divisé en grandes sections par ordre d’importance de leur budget : la retraite, la santé et la famille.

Certaines sections comme celles de l’emploi et de la formation ou du logement, étaient plus difficiles à représenter, puisqu’une partie de leurs financements et de leurs usages se situe en dehors de la protection sociale.

Pour mieux comprendre ce panier, nous nous sommes penchés sur les comptes de la protection sociale publiés tous les deux ans par la DREES (Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques) pour l’État français. Ces comptes détaillent les différents domaines de la protection sociale en huit sections distinctes : la maladie, la vieillesse, l’invalidité, les accidents du travail et les maladies professionnelles, la famille, l’emploi, le logement, la pauvreté et l’exclusion.

Ces différents domaines y sont présentés comme des «risques». Cette expression rappelle les motivations à l’origine du système de protection sociale en France : protéger les gens de risques inhérents à la vie telle qu’elle est, dans la société où nous la vivons. Pour autant, il nous a semblé curieux de considérer la famille, la vieillesse ou le logement comme des risques. Nous préférons le mot « domaine » pour notre travail citoyen.